Pubnico

Hier et Aujourd'hui

En 1653, Charles de La Tour donne à Philippe Mius d’Entremont le choix de s’établir où il le souhaite. Ce dernier choisit alors le lieu appelé à l’époque « Pogomkook » par les Mi’kmaq.

Charles de La Tour confère à Philippe Mius d’Entremont le titre de baron et crée la première baronnie constituée en Acadie, qui est la deuxième établie sur l’ensemble du Canada. Le centre de cette baronnie se trouve du côté est du port, non loin de son extrémité. C’est en cette même année 1653 que Philippe Mius d’Entremont vient y vivre, avec sa femme Madeleine Hélie et leur fille Marguerite, qui est née en France et épousera ultérieurement Pierre Melanson, fondateur de Grand-Pré. Les quatre autres enfants du couple, Jacques, Abraham, Philippe et Madeleine, la benjamine, naîtront en ce même lieu.

Quant au nom « Pubnico », les historiens nous disent qu’il vient du nom « Pogomkook » des Mi’kmaq, qui signifiait « lieu où l’on peut aller pêcher des anguilles en hiver au port en découpant des trous dans la glace ». (C’est du moins l’une des interprétations.) À l’arrivée des Français, le nom devient « Pobombcoup », qui est ultérieurement raccourci en « Pombcoup » et devient ensuite « Pubnico », avec l’arrivée des Anglais.

Depuis ce poste d’observation, vous voyez au nord l’extrémité du port. L’eau est peu profonde à cet endroit et gèle en hiver. Il est donc logique que les Mi’kmaq y aient pêché l’anguille en perçant des trous dans la glace. Si vous regardez vers l’est, du côté opposé du port, vous verrez ce qui était alors le centre de la baronnie.

Ce cadre marin est plus que splendide : il s’agit d’un plan d’eau dont la communauté tire depuis longtemps une bonne partie de sa subsistance. Avec l’exploration, la pêche, la mise sur pied d’établissements, la construction navale et le commerce, la côte et ses ressources en mer ont conduit nos ancêtres à s’enraciner dans ce lieu. Et c’est toujours en bonne partie cette même relation avec la nature qui nous retient ici aujourd’hui. En dépit de tous les changements qui se sont produits au cours des quatre derniers siècles, l’océan et la zone intertidale restent au cœur même de l’économie de la communauté de Pubnico. C’est cette nature généreuse qui alimente nos récoltes et que nous protégeons.